Distinction / prix


Céline Spriet : révéler ce que voient les bébés

Céline Spriet a reçu le second prix du jury de Ma thèse en 180 secondes lors de la finale locale à Lyon pour sa thèse en neurosciences au Baby Lab de Lyon, où elle étudie la vision des bébés.

© Éric le Roux / Direction de la communication Lyon 1



Le 19 mars 2024, Céline Spriet, doctorante à l’Université Claude Bernard Lyon 1, a remporté le deuxième prix de la finale locale de Ma thèse en 180 secondes. Sa prestation lors de la présentation de sa thèse dédiée à l’étude du « développement des catégories visuelles chez le nourrisson né à terme et prématuré », a séduit le jury de l’épreuve. Actuellement en quatrième année de thèse, elle se livre dans cet entretien sur son travail et son quotidien de doctorante à l’Institut des sciences cognitives et au Babylab de Lyon.
 

Comment en es-tu venue à la thèse ?

Céline Spriet : J’ai fait médecine à Montpellier. Je n’ai pas eu le concours, mais c’est là que j’ai découvert les neurosciences et j’ai choisi de continuer dans cette voie avec une licence physiologie animale et neurosciences à Montpellier. C’est ce qui m’a ensuite amené au Master de neurosciences de l’UCBL à Lyon, puis en thèse à l’Institut des sciences cognitives.
 

Ta thèse ne 180 mots ?

Le but de ma thèse est de comprendre comment les catégories visuelles se développent chez les bébés. Notre système visuel est organisé en fonction de catégories : animé/inanimé, humain/non-humain, visage/corps, grand/petit, objet artificiel/naturel… Chez les bébés, la catégorie qui émerge le plus tôt est animé/inanimé. L’idée c’est de comprendre sur quoi elle est basée et quelles sont les caractéristiques visuelles qui nous permettent de faire cette catégorisation.
 

Ce que tu préfères dans ton travail de thèse ?

J’aime beaucoup les expériences avec les bébés, accueillir les parents au BabyLab et discuter avec eux après pour débriefer et leur expliquer notre démarche.
 

Complète la phrase : quand on cherche, on…

S’amuse !
 

Ce que tu retiens de ta finale MT 180 ?

J’ai été très impressionnée par les prestations des autres finalistes. C’était la première fois que j’assistais à une finale MT 180. Toutes et tous ont super bien présenté leur thèse, souvent de façon théâtrale. Je pense d’ailleurs que j’étais la moins théâtrale.
 

Ce que tu aimerais que l‘on retienne de ta présentation et de ta thèse ?

Que les bébés voient. C’est bête à dire, mais il n’y a pas si longtemps encore, on pensait que les bébés ne voyaient pas grand-chose. Or, si. Ils voient des choses en fonction de leur catégorie visuelle et de ce que ça représente.
 

As-tu des hobbies, passions ?

J’aime bien jouer aux jeux vidéos, lire et broder.
 

Est-ce qu’il y a un livre, un film, série qui illustrerait ta thèse ?

La série documentaire Baby, que je n’ai pas complétement finie mais qui montre comment les bébés se développent de manière générale (la motricité, le langage, l’apprentissage). C’est vraiment une bonne série. Le documentaire se déroule dans différents baby-lab, avec des interviews de chercheurs.
 

Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience de thèse ?

Qu’on peut se faire de très bons amis en faisant une thèse. Bien sûr la thèse est un travail difficile mais on apprend beaucoup sur soi, sur comment on travaille et ce qu’on aime, même en termes de vie personnelle.
 

Et la vie après la thèse, tu l’imagines comment ?

J’aimerais rester dans l’académique, mais je sais que c’est compliqué. Donc à voir. Dans un premier temps je pense faire un post-doc, de préférence à l’étranger (car c’est un passage obligé), puis revenir faire les concours dans quelques années.  
 
Publié le 2 avril 2024 Mis à jour le 8 avril 2024