Le semestre à Lévis au Québec d'Alexia, étudiante en DUT Chimie
Alexia, étudiante en chimie à l’IUT Lyon 1 est partie au Québec, à Lévis, pour le quatrième semestre de son DUT. Elle revient pour nous sur cette expérience !
Pourquoi partir étudier au Québec ?
J’ai toujours voulu faire une partie de mes études à l’étranger, donc quand l’occasion s’est présentée, je l'ai saisie. Le DUT Chimie de l'IUT Lyon 1 permet d'effectuer le quatrième semestre au Québec avec le Cegep Levis-Lauzon. Le Québec est un bon endroit pour une première mobilité car on découvre un nouveau pays sans la barrière de la langue.Comment s'est organisé le voyage ?
Il a fallu s'y prendre vraiment à l’avance. Dès que j’ai reçu une réponse positive pour le quatrième semestre, j’ai immédiatement pris rendez-vous avec la directrice des Relations Internationale pour avoir tous les renseignements nécessaires. Il est aussi important de se renseigner par soi-même en faisant des recherches sur internet. De nombreux papiers administratifs sont à remplir : le visa (ou permis d’étude), les inscriptions dans les écoles, la sécurité sociales, les mutuelles, les appartements (en France et à l’étranger)… En plus de cela, il faut aussi savoir à quel moment il est réellement possible d’arrêter ses cours en France pour pouvoir partir à l’étranger.Les mois avant le départ peuvent être assez éprouvants et je conseille de préparer une liste des choses à faire ou des papiers à remplir avant le départ avec les dates limites pour savoir où on en est. Je préconise aussi de faire attention lors de la demande de permis d’étude. J’ai dû m’y reprendre à deux fois (et payer deux fois) juste avant de partir pour avoir mon permis. J’ai eu beaucoup de chance de le recevoir avant mon départ.
Au niveau de la vie personnelle, tout dépend de la personne, si tu as l’habitude de ne pas voir très souvent ta famille (ce qui été déjà mon cas) ou tes amis, si tu es dans une relation... Beaucoup de facteurs entrent en compte mais internet facilite le départ à l’étranger et les contacts avec ses proches pendant cette période.
Comment s'est passée l'arrivée à Lévis ?
Lors de l’arrivée au Québec en plein mois de Janvier, il est important de se renseigner sur les températures pour être bien préparé. Il faut par exemple acheter une veste avant le départ. Le logement que nous avions choisi (je suis partie avec deux filles dans la même filière que moi) était une maison se situant dans le Vieux-Lévis. Le propriétaire nous y attendait le premier soir pour nous montrer le fonctionnement de ce qu’il y avait dans la maison.
Les premiers jours avant que le début des cours, il est important de se balader un peu dans la ville pour commencer à connaitre un peu ce nouveau pays et l’endroit dans lequel on va vivre pour les prochains mois. Avant le commencement du semestre, nous avons aussi eu quelques cours au Cégep pour être sûr que nos connaisances étaient à jour. Nous avons ainsi pu reprendre les cours au même niveau que les autres élèves.
Lévis, Quebec : Quartier Petit Champlain - Alex Drainville - CC BY NC 2.0
Le quotidien d'une étudiante à Lévis au Quebec
Le rythme des cours une fois sur place était à peu près le même que le rythme à l’IUT. Nous avions une demi-journée de libre dans la semaine et pas d’examen les samedis. Nous pouvions donc profiter d’un week-end complet. Trois matières étaient enseignées avec pour chacune en moyenne 3h de cours et 7h de laboratoire.À Lévis, il n’y avait pas de métro ou de tram. Nous prenions donc le bus pendant 10 minutes pour aller au Cégep. Pendant la partie stage du séjour, le trajet était cependant plus long : je mettais 1h pour accéder à mon lieu de stage. Il faut noter que le bus est plus cher qu'en France. C'est aussi le cas pour la nourriture (que j'ai d'ailleurs moins appréciée).
Nous avons rencontré quelques étudiants (peu de Québécois, beaucoup d'étudiants en échange), mais il est vrai que puisque nous étions trois, il nous était plus difficile de faire des rencontres. Nous avons cependant pu remarquer que les Canadiens sont généralement des personnes très gentilles. Par exemple, juste avant notre départ, notre voisine nous a prêté sa balance pour peser nos valises afin de vérifier qu’elles n’étaient pas trop chargées. Elle nous a dit que nous pouvions venir chez elle à n’importe qu’elle heure de la nuit pour lui rendre ou juste la laisser devant sa porte si elle ne répondait pas. Je suis allée lui rendre vers 2h du matin et elle m’a ouvert en me proposant de m’assoir avec une boisson pour discuter un peu (et c’était la première fois que je lui parlais !). En hiver, c’était le voisin qui déneigeait notre entrée sachant que nous n’avions pas le temps de le faire avant d’aller en cours.
Enfin, en ce qui concerne la santé, le grand avantage c’est qu'au Québec vous ne payez ni le médecin, ni les médicaments. Vous ne pouvez toutefois pas prendre de rendez-vous avec un médecin puisqu'il faut pour cela être inscrit auprès d'un médecin de famille. Il faut donc vous rendre dans une clinique tôt le matin (avant l’ouverture) et s’incrire pour passer dans la journée. Ne faites pas l’impasse sur une consultation pour autant, une toux peut vite se transformer en bronchite avec le froid ambiant !
Des conseils pour les étudiant.e.s qui veulent étudier au Quebec ?
Surtout, quand vient le temps de préparer sa valise, il faut garder une chose en tête : « Si je ne l’utilise pas chez moi, je ne l’utiliserai pas la bas. ». Il faut veiller à ne pas trop se charger car, qu’on le veuille ou non, on achète beaucoup de choses une fois sur place (des cadeaux , des souvenirs, des vêtements…) et les suppléments de bagages au retour sont plutôt chers...Québec, Lévis : parc des Chutes-de-la-Chaudière - Doug Kerr CC BY SA 2.0
Une fois sur place, il faut voyager, voir un peu de pays… Mais il faut aussi penser à visiter la ville dans laquelle vous vous trouvez de fond en comble pour vous créer de beaux souvenirs. Je conseille aussi d’aller au moins une fois au cinéma, pour vous habituer soit à une nouvelle langue, soit à un nouvel accent. Testez aussi les chaines de restaurants présentent sur place. Vous verrez ainsi ce que mangent les gens quand ils vont au restaurant là-bas (en sachant qu’au Canada, les gens ont beaucoup plus l’habitude d’aller au restaurant qu’en France). Et n’oubliez pas de prendre en compte les pourboires. Au Canada, vous devez laisser environ 15% de la note en pourboire. De même, les taxes ne sont pas incluses dans les prix que vous voyez en magasins et ne sont ajoutées qu'une fois à la caisse.
Merci Alexia pour ce témoignage de mobilité étudiante !
Si vous êtes intéressé, consultez la rubrique "étudier à l'étranger".
Image de tête / Wesley Alcoforado - Vue depuis Lèvis - CC BY 2.0
Publié le 10 mars 2017 – Mis à jour le 23 mai 2017