Hadrien de Blander, prix du public et 3ème prix du jury MT180 Lyon
Toutes nos félicitations à Hadrien de Blander, doctorant Lyon 1, qui a remporté le prix du public et le 3ème prix du jury lors de la finale Ma Thèse en 180 secondes UDL le 29 mars 2018. Il nous parle de son expérience et de sa prestation mêlant plasticité cellulaire… et Star Wars !
Intitulé de sa thèse : Plasticité cellulaire et initiation tumorale dans le modèle du cancer du sein
Son parcours :
- 2007 : Réussite au concours de 1ère année en Pharmacie à Lille
- 2011 : Début de l'internat en pharmacie hospitalière à Paris
- 2014 : Diplôme de master 2 en cancérologie à l’Université Paris-Saclay
- 2016 : Diplôme de docteur en pharmacie hospitalière
- 2016 : Début de la thèse de doctorat en biologie du cancer à Lyon 1, au CRCL dans l’équipe EMT et plasticité de la cellule cancéreuse dirigée par Alain PUISIEUX
En 2014, j’ai fait une année de césure au milieu de mon internat qui m’a permis d’effectuer un M2 en cancérologie puis un stage aux Etats-Unis. Je suis ensuite revenu à Paris pour terminer mon internat en pharmacie avec le projet de me spécialiser en cancérologie. Je souhaitais étudier le fonctionnement de la cellule cancéreuse dans l’objectif de mieux comprendre celui de la cellule normale et donc de la vie. J’ai cherché en France une équipe spécialisée dans la plasticité cellulaire. Et la meilleure dans ce domaine est celle du laboratoire du Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) ! J’ai commencé ma thèse en mai 2016 sous la direction d’Alain PUISIEUX, directeur du CRCL.
1/ Pourquoi avoir participé au concours “Ma thèse en 180 secondes” ?
Lors de la Fête de la Science 2017, j’ai participé sous l’impulsion de mon directeur de thèse à l’événement « Ma thèse pour les nuls » au Village des Sciences de l’IUT Lyon 1. Les doctorants allaient là aussi à la rencontre du grand public pour expliquer leur thèse. J’ai bénéficié de l’aide d’un ancien journaliste, Benoit de La Fonchais, pour me préparer. C’est cette première expérience qui m’a donné envie de participer au concours MT180.
2/ Comment vous êtes-vous préparé au concours ?
Ayant déjà une base de texte grâce à la Fête de la Science, j’ai surtout travaillé la mélodie, la rythmique et les intonations. Etant musicien, c’était un point très important pour moi. Je voulais trouver le bon dosage pour livrer une prestation intelligible et rythmée sans surjouer. J’ai essayé de ne pas trop répéter le texte non plus pour garder une certaine spontanéité et faire passer une émotion au public.
3/ Comment avez-vous eu l’idée du thème Star Wars ?
Pour expliquer ma thèse, je voulais une métaphore filée. Je cherchais un élément dans la culture populaire qui puisse correspondre à l’altération d’un état normal de la cellule qui devient cancéreuse, puis à une rédemption (j’étudie également la possibilité pour la cellule cancéreuse de redevenir normale). L’idée d’utiliser Star Wars est venue comme ça : Anakin Skywalker est un personnage positif qu’on voit devenir le méchant Dark Vador puis qui finit sa vie sur une forme de rédemption. Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, je ne suis pas un fan inconditionnel de Star Wars, je suis resté sur les éléments les plus connus de la saga. Mon but était d’être compris par tous, les néophytes du monde scientifique comme ceux de l’univers Star Wars !
Visiblement, je ne suis pas le seul à avoir eu l’idée. J’ai eu la surprise d’apprendre il y a peu que mon directeur de Thèse utilisait aussi des métaphores liées à Star Wars dans ses cours !
4/ Qu’est-ce que vous avez préféré dans ce concours ? Qu’est-ce que cela vous a apporté ?
Ce concours permet de sortir de sa bulle. Quand on est spécialisé dans un domaine, on en sort généralement peu. Par exemple, lorsque je participe à des colloques je rencontre surtout des spécialistes de la biologie. Alors qu’avec MT180, j’ai rencontré des doctorants en neurosciences, mécanique, physique, chimie, paléontologie, planétologie… C’était très enrichissant ! D’autant plus qu’il y avait une bonne ambiance entre les doctorants. Nous étions tous là pour valoriser la recherche, ce but commun crée une vraie solidarité qui passe au-dessus de la compétition.
Mt180 permet également de prendre du recul sur ses recherches. Essayer de résumer nos travaux nous poussent à nous interroger sur leurs potentiels futurs et leurs utilités pour le plus grand nombre.
Cet exercice permet aussi de mieux aborder notre travail avec notre entourage qui a souvent peur de ne pas comprendre. Il faut dépasser ce blocage car on peut tout expliquer, encore faut-il pour cela avoir nous-même une vraie compréhension du sujet. C’est une grande leçon d’humilité et de modestie !
Encore bravo à Hadrien de Blander et Louise Souquet de l'ENS Lyon (1er prix du jury) qui porteront les couleurs de Lyon lors de la demi-finale nationale en avril prochain.
Félicitations également à Samara Daniels de l’Université Lyon 2 (2ème prix du jury) et à tous les doctorants de l’Université de Lyon. Revivez leurs prestations grâce à la rediffusion de la finale lyonnaise.Photo de couverture : ©Université de Lyon